Réforme de l’assurance-emploi : Ras-le-bol de l’industrie saisonnière

Réforme de l’assurance-emploi : Ras-le-bol de l’industrie saisonnière

29 novembre 2024

Différents organismes qui militent pour les droits des chômeurs ont souligné leur ras-le-bol en début de semaine à Rimouski. Ils reprochent au gouvernement fédéral de délaisser les travailleurs saisonniers.

En contexte économique d’inflation, les politiques ne s’adaptent pas assez aux réalités des travailleurs saisonniers de la région. C’est qu’ont dénoncé, en début de semaine, plusieurs organismes de lutte pour la réforme de l’assurance-emploi dans l’Est-du-Québec.

« L’assurance-emploi exige 630 heures minimum pour se qualifier à l’assurance-emploi. Et ces 630 heures-là donnent à peine 17 semaines de prestations. (…) Depuis cet été, le taux de chômage a toujours été assez bas. Donc, on a des gens qui vont terminer l’assurance-emploi, de recevoir des prestations en janvier. », indique Nadia Mongeon, coordinatrice du Mouvement Action Chômage Pabok Gaspésie.

La période entre la fin des prestations et le début de la nouvelle saison estivale n’est pas couverte par cette politique de chômage. Aussi appelée le trou noir, elle peut durer des mois pour certains.

« Toronto, qui est pourtant une grosse ville. Les gens qui tombent sur l’assurance-emploi ont moins besoin d’heures que nous ici en Gaspésie. C’est complètement aberrant ! Ils ont besoin de 595 heures tandis que nous 630, la Côte Nord 700. Il y a quelque chose qui ne marche pas. », ajoute Nadia Mongeon.

Les réalités des différentes régions provinciales ou même canadiennes ne sont pas prises en considération, selon la coordonnatrice d’Action Chômage Gaspésie-Les-îles.

Et ce ne sont pas seulement les employés qui peuvent avoir du mal à joindre les deux bouts. Certains employeurs ont aussi leurs mots à dire sur ces mesures.

« Beaucoup de commerces ne sont pas capables de donner des 18 semaines, 19 semaines. Ce qui me choque le plus c’est ce qui pénalise les employés. De faire 14 semaines, et de les diviser par 19 ou par 20, ça leur donne… ça leur donne juste le goût de retourner sur le Bien-être social parce ceux qui sont sur le Bien-être en retirent plus qu’eux autres. (…) Je ne sais pas si le gouvernement sait compter, mais nous autres on le sait. », indique Jean-Claude Méthot, propriétaire de la boutique La Marrée basse à Percé.

Une manifestation regroupant les membres de l’industrie saisonnière aura lieu le 17 décembre prochain à Chandler .

« Les employeurs veulent surtout être là pour embarquer avec nos employés. Leur montrer qu’on est avec eux autres là-dedans. », ajoute le commerçant.
« Les employeurs veulent surtout être là pour embarquer avec nos employés. Leur montrer qu’on est avec eux autres là-dedans. », ajoute le commerçant.

Publication : TVA Nouvelle

Source : https://cimtchau.ca/nouvelles/reforme-de-lassurance-emploi-ras-le-bol-de-lindustrie-saisonniere/